Les groupes socioprofessionnels ont été sensibilisés sur les impacts des changements climatiques dans les zones insulaires. C’était au cours du séminaire organisé par le Réseau Camerounais pour le Développement des Localités Insulaires et des Peuples Autochtones (RECADELI), au Foyer du Marin de Douala, lundi dernier, 23 décembre 2024. La trentaine de participants issus des médias, des Organisations de la Société civile, les Organisations paysannes, les élus locaux et les représentants des ministères sectoriels ont pris plaisir à s’imprégner des réalités quotidiennes des insulaires face aux changements climatiques depuis des années. Ce à travers des présentations de Dr Maurice MPESSA EKOBO, ORL à l’Hôpital Laquintinie de Douala. Le spécialiste n’a pas fait l’économie de son savoir pour entraîner l’assistance dans l’organisme humain qui est le réceptacle et le point de réaction des diverses variations de températures. A l’excès de chaleur, le corps humain se desquame tout comme sa réaction est immédiate en cas de fortes pressions. Les inondations et la montée des eaux observées dans les zones insulaires ne sont pas les bienvenues dans la vie des hommes parce qu’elles sont vectrices de maladies et de phénomènes de santé insupportables. Les eaux transportent avec elles des matières fécales, des matières plastiques, des produits chimiques de tous ordres qui nuisent à la santé humaine. Mais tout naïvement les enfants et les adultes s’y promènent, en jouant, en s’y baladant par transportation des humains d’un bout à l’autre. Quant à la production agricole, les intempéries réduisent la productivité et annihilent tout espoir d’assurer la sécurité alimentaire des communautés.
Thierry DJOUSSI, le Président de l’Association des Journalistes pour l’Agriculture et le Développement (AJAD), a présenté les inondations, les fortes températures et les cyclones comme des éléments qui dévastent les espaces cultivables.
Toutefois, pour le déplorer, le président de l’AJAD revient sur l’action principale de l’homme qui pille la forêt détruit la mangrove et les habitats des espèces aussi bien marines que forestières. Le cas de Manoka qui perd annuellement plus de 750m3 de mangrove et conséquemment la production halieutique dans la ville de Douala, selon Cameroun Écologie, une ONG.
Dr Jean-Baptiste DIMBO, lui a planté le décor de l’insularité dans le monde, au Cameroun et dans notre environnement immédiat qu’est Douala et ses localités insulaires. Le Nissonologue (expert des questions insulaires) est revenu sur la genèse des îles et les différents types d’îles. Il a aussi évoqué la menace de disparition qui pèse sur les îles dans un avenir proche. Pour l’expert des questions des îles, ces entités nécessitent, pour le développement endogène, d’être prises en compte dans l’élaboration des politiques publiques de l’Etat Camerounais.
Tel est aussi le cri du Recadeli, porté par son Coordonnateur National Jean-Paul MPONDO, qui a ouvert l’atelier en souhaitant la bienvenue aux participants tout en situant les enjeux de cet atelier qui doit aboutir à la tenue en 2025, du Forum Camerounais de développement des localités insulaires; ensuite à l’élaboration d’une stratégie nationale des localités insulaires. Pour toutes ces perspectives, 3 groupes de travail ont été constitués par les participants afin de rassembler les données relatives à l’élaboration de ladite Stratégie.
Le 5è intervenant, Dr Julio EKOTO, qui devait donner des pistes de traitement de l’information climatique aux participants a été absent à cause d’un malaise la veille. Néanmoins sa présentation sur power point a été diffusée aux participants dans l’espoir que l’auteur décortiquera son travail à une autre occasion, en 2025. Correspondance particulière
Comptes rendus de quelques médias présents
